Last days...

28 mars 2011

...on en a bien profité. De la mer, du sable, un peu d'Emmaüs et ses vieux Jules Verne rouges, des visites de maisons à acheter, des caresses et des massages, du soleil sur le potager. On en a profité comme s'il s'agissait des derniers jours passés tous les quatre, comme s'il s'agissait des deux derniers pour l'éternité !

J'ai l'impression qu'Octave comprend tout désormais. Je répète depuis quelques temps aux enfants que je vais bientôt aller travailler, quand le plus grand me répond sans tarder qu'il va "aller chez nounou". J'ai aussi l'impression qu'Octave a plus 4 ans que 2, lorsqu'il me demande "Pourquoi ?", "Pourquoi on va chez nounou ?", justement. Ses mots me serrent le coeur. Je sais pourtant qu'il ne rechigne jamais pour y aller. Et malgré cela, le fait d'aller travailler et de connaître cette liberté provoque en moi une désagréable sensation d'abandon.

Nous nous sommes éclatés pendant ces "last days". Je les ai un peu moins grondés. J'ai laissé à Octave le plaisir de garder son livre en allant se coucher. J'ai pleuré en voyant les yeux gris de Marceau scruter la lumière de dehors qui inondait l'intérieur. J'ai pleuré en réalisant. Comme Petit Ours Brun, nous avons mangé n'importe quoi toute la journée de dimanche, des croissants, des biscuits, et des petits pains au lait...

J'ai adoré recevoir les fleurs, lentement cueillies, du premier bouquet de mon aîné. J'ai moins aimé devoir trouver les mots pour expliquer à ce dernier que le deuxième poisson nous avait quitté. Le moins évident était d'essayer de ne pas trop l'attrister...J'ai alors apprécié l'entendre par la suite répéter que le poisson était dans le ciel, comme une petite litanie, en sentant qu'il ne saisissait pas vraiment la réalité de ce mini-décés.